
Si nous, les Nolds, sommes de nature curieuse et aventurière, cela s’exprime aussi dans notre manière de voyager. Voyager autrement, sortir des sentiers battus, faire des rencontres, tester de nouveaux modes de transport ou d’hébergement sont autant de possibilités de vivre des expériences inédites. Aujourd’hui, nous allons aborder le sujet des périples en solo et laisser la parole à une Nold pratiquante.
Voyager seul, c’est faire le choix de partir à l’aventure avec un grand A, de sortir de sa zone de confort, de se jeter dans un espace inconnu (sans négliger le risque potentiel de se retrouver face à des situations compliquées).
C’est aussi la possibilité de se retrouver avec soi-même (plus ou moins facile d’ailleurs) et de prendre du recul sur les choses et la vie en général. Enfin, être seul nous permet d’être plus réceptif à la rencontre, plus ouvert et enclin à faire la connaissance de personnes que nous n’aurions probablement jamais considérées dans notre vie de tous les jours.
Ceux qui y ont goûté s’en trouvent « nourris » et décrivent un sentiment de grande liberté, de curiosité et d’ouverture aux autres et au monde.
En tous cas, ça mérite d’être tenté, ne serait-ce que pour un week-end !
Anne et Charlotte, qui ne ratent jamais une occasion d’exploration
TEST & NOLD
LE TEMOIGNAGE NOLD APPROVED
Axelle, voyageuse à vélo en solo, adepte des nuits chez l’habitant.
D’où vous est venue cette idée de voyage « alternatif » ?
J’ai commencé à dormir chez l’habitant lors de mon premier voyage en Amérique du Sud, en 1984. Cette expérience, m’a donné envie, en revenant à Paris, de vivre en colocation avec des étrangers (à l’époque, ils étaient les seuls ouverts à cette pratique). Et puis plus récemment, je me suis lancée dans le chemin de Compostelle et la randonnée vélo en solo. Mon goût pour les rencontres imprévues et mon amour de la randonnée m’ont donné l’envie de combiner les deux !
Comment vous organisez-vous pour dormir tous les soirs ?
Mon plan A, c’est de dormir chez l’habitant. La veille ou le jour même, j’envoie des demandes pour le soir et selon les réponses, j’élargis la recherche et allonge le trajet. La densité d’hébergeurs est variable selon les régions, pour les trouver, j’ai quelques ressources fétiches : Dodocyclo sur facebook, les applis Warmshowers et BeWelcome ainsi que le site Nomadsister. J’ajuste l’étape en fonction des réponses, au plus tard à 16h.
Mon plan B, c’est le camping, j’ai toujours une tente sur moi 😉
Et mon plan C, encore jamais essayé, mais ça me tente, c’est le « gamping », contraction de garden et camping : on plante la tente dans le jardin de quelqu’un. Des sites existent aussi pour cela : HomeCamper par exemple.
Est-ce que cela a été difficile de vous lancer ?
Non, pas du tout, parce que ça s’est fait progressivement, sans mauvaise expérience et que voyager en solo correspond à mon caractère curieux et optimiste. Je n’ai pas peur et je crois à la gentillesse et l’ouverture des gens. Les membres de ces communautés ont le même état d’esprit.
Qu’est ce qui vous plaît dans ce type d’aventure ?
La rencontre avec des profils très divers et l’imprévu : ne pas savoir le matin où je dors, qui je vais rencontrer.
Avez-vous une anecdote à partager ?
Tous ces voyages chez les autres m’ont donné envie d’accueillir chez moi. J’ai commencé par recevoir une jeune Colombienne qui découvrait l’Europe à vélo en solo. Avec elle, je me suis reconnue dans mon expérience seule en Amérique du Sud il y a … 40 ans. Nous restons en contact : les réseaux le permettent facilement aujourd’hui. Depuis, j’ai également reçu un jeune Brésilien, 2 Polonaises… autant d’adresses pour mes futurs voyages 😉
En plus de recevoir des personnes qui voyagent comme moi, j’héberge maintenant des jeunes étudiants via la startup Colette, qui aide les étudiants et jeunes actifs à se loger en cohabitant avec des hôtes qui ont une chambre à louer, une belle façon de faire cohabiter les générations.

JUST NOLD IT
Comment se lancer quand on a un peu d’appréhension ?
Choisir la bonne destination :
– une région de France méconnue pour découvrir qu’il y a des choses extraordinaires à portée de main
– un endroit francophone si on ne se sent pas assez à l’aise avec les langues étrangères
– un pays dans lequel on se sentira en sécurité
Préparer son voyage :
– lire des guides sur le pays et des romans qui mettent dans l’ambiance
– suivre des comptes de personnes faisant le même type de voyage sur les réseaux sociaux
– recueillir des conseils de son entourage
– suivre l’actualité du lieu
– chercher un contact sur place (il y a toujours un ami d’ami qui vit là où on veut aller)
Cadrer à minima :
– réserver les 2 premières nuits
– trouver une application fiable pour se loger en dernière minute (cf. pour aller plus loin)
– anticiper les moyens de transport disponibles (train, bus, vélo), sans pour autant les réserver si on veut se laisser la flexibilité sur place
Se lancer :
– commencer par quelques jours
– pousser la porte des offices de tourisme
– et savourer aussi la liberté de décider du programme au jour le jour !

3 Comments.
Bonjour,
Votre article est très intéressant. J’ai l’habitude de partir quelques jours seule en France mais en septembre j’ai décidé de partir seule (mon mari n’étant pas intéressé) à Porto pour 4 jours. Pas spécialement envie de rencontrer des gens car je suis très bien avec moi-même et j’aime cette liberté. Au risque que voyager autrement que seule devienne difficile 😉 Et bien sûr je ne parle pas portugais. Mais je suis impatiente d’y être.
Merci pour le site Dodocyclo je vais me renseigner.
Bonjour, j’ai 64 ans et depuis 5 ans je voyage seule en Amérique centrale et Amérique du Sud. Je dors dans les hostels, dans les dortoirs que je réserve la veille dès que je connais mon itinéraire. Dans ces lieux, tout le monde a le même état d’esprit de bienveillance, peu importe l’âge. Souvent je me retrouve au restaurant avec plusieurs jeunes qui ont l’âge des mes enfants, voir plus jeune, mais je fais partie de leur groupe et le lendemain on part ensemble. Cette manière de voyager représente pour moi une grande liberté et me permet de faire des rencontres extraordinaires de tous horizons. On m’a déjà demandé de m’accompagner mais je ne veux en aucun cas changer mon état d’esprit de voyage alors je refuse. Essayer de voyager seule c’est l’adopter à vie !