
Plus la technologie nous décharge d’activités qui nous prenaient du temps (nous ne parlons pas du lavoir, ou des couches à laver que nous n’avons pas connus – quand même, merci – mais par exemple de ne plus faire la queue à un guichet de banque ou de gare), moins on a l’impression d’en avoir, du temps. C’est ce qu’Etienne Klein nomme le paradoxe central de la modernité : où passe le temps que nous gagnons ?
Dans ce monde où tout s’accélère, il n’y a plus de temps de pause psychique. L’instantanéité des machines crée notre dépendance : l’immédiateté est une vraie drogue. On est accro à nos portables, à la possibilité d’avoir des réponses immédiates à quelques questions que ce soit, à pouvoir réserver un rendez-vous chez le médecin à n’importe quelle heure de la nuit, à acheter un vêtement que nous recevrons en express…
On ne supporte plus l’attente que ce soit dans les embouteillages, dans les queues ou pour une réponse à un texto que nous avons envoyé cinq minutes avant… Comme si aller vite nous permettait de vivre intensément. Dans une société hyper réactive en accès illimité, se mettre des limites n’est-ce pas ce qu’il y a de plus difficile ?
Anne et Charlotte, bien décidées à laisser du temps au temps
TEST & NOLD
Et si aujourd’hui le vrai luxe n’était pas dans la jouissance de la vitesse, l’adrénaline de l’action, l’ivresse de la consommation immédiate mais au contraire dans l’apaisement de toutes ces pulsions largement entretenues par ces nouvelles technologies ? (la réponse est dans la question ;-))
Sommes-nous plus heureux que nos parents d’avoir tout à disposition, eux qui attendaient parfois des semaines pour être connectés au téléphone, recevoir une voiture commandée dans une certaine couleur ou préparer un voyage ?
Ne faudrait-il pas voir dans cette vogue du « retour à la nature », l’envie de renouer avec des rythmes immuables ? Est-ce qu’au fond nous ne cherchons pas dans les vacances le sens profond de ce mot ? Vacances vient du latin « vacare », être vide, avoir du temps et de son participe présent « vacans ». Aujourd’hui, certains d’entre nous déclarent avec jubilation lors de leur retour : « c’était bien, je n’ai RIEN fait ».
Alors face à l’accélération exponentielle des sollicitations et à un temps numérique de moins en adapté à l’être humain, il va nous falloir faire des choix pour ne pas exploser.
Être nold c’est finalement le bon moment pour décider de ralentir pour mieux profiter. Et ça passe par une première étape de prise de conscience et tous ces outils qui se développent de plus en plus ; méditation, cohérence cardiaque, yoga… et qui ont tous comme point commun la volonté de nous laisser… respirer !

JUST NOLD IT
Manger en pleine conscience
Outre les outils que nous vous proposons régulièrement sur notre compte @nold_neverold sur Instagram et Facebook, l’exercice d’aujourd’hui est de manger en pleine conscience.
Premier acte de consommation, notre façon de manger peut-elle être emblématique de notre comportement global (se demande Anne, plutôt genre impatiente et boulimique) ? Alors peut-être qu’en commençant à manger plus calmement, en savourant chaque bouchée, en ne faisant pas plusieurs choses à la fois (ne pas consulter son téléphone, ou lire un journal), en reposant ses couverts de temps en temps, on envoie des signaux apaisants à notre cerveau.
En tous cas, ça mérite d’être essayé, surtout qu’en plus ça a le mérite d’aider à la perte de poids.
Alors, test and nold (la version anglaise de : un nold averti en vaut deux)

POUR ALLER PLUS LOIN

Regarder (en libre accès) le formidable documentaire de Gilles Vernet filmé dans sa classe de CM2 (comme quoi la vérité sort toujours de la bouche des enfants !)
3 Comments.
Déterminer ses priorités dans la tête pour gérer son temps est une première étape.. pas trop compliquée…
Par contre mettre en application….ho lala….
Je suis retraitée, sans enfants ou petit enfants et pourtant, je rame avec le temps. 🙄
Excellente newsletter, c’est bien ce que je me dis tous les jours !
Le pire c’est que j’ai envie de me mettre à la méditation régulièrement mais je ne trouve même pas le temps…. Le paradoxe est qu’il faudrait se programmer un créneau dans l’agenda pour souffler, méditer et avoir du temps pour soi. Ça implique que ce temps ait un début et une fin….et qu’il ne soit pas une envie, mais une obligation.
Le regard des autres semble aussi avoir un impact sur notre temps libre, on peut penser pour une fainéante égoïste, si on prend du temps rien qu’à soi.
Il faut se cacher 🫣.
Merci à vous Anne et Charlotte que je lis à chaque newsletter. Aujourd’hui j’ai pris le temps de commenter rien que pour vous 😊
Bonjour,
Je suis un peu étonné, puis je me réjouis de votre prise de conscience quant au rythme de vie.
Car personnellement
J’ai Toujours pris mon temps.
Alors de nos jours c’est bien d’employer » en conscience ».
Alors donc j’affirme que cela fait des années que je vis en pleine conscience.
De savourer les moments présents.
Bien à vous 🙏🌷