Une des clés pour ne pas devenir vieux c’est d’être toujours ouvert et curieux. Faire l’effort d’apprendre quelque chose de neuf tous les jours, que ce soit s’intéresser à une nouvelle technologie (on n’en manque pas en ce moment), se laver les dents avec l’autre main, ou apprendre quelques mots d’une nouvelle langue : la nouveauté est primordiale pour challenger sans cesse le cerveau.
Car celui-ci, comme un muscle, s’entretient. C’est maintenant prouvé, quel que soit son âge, de nouvelles neurones et des connexions continuent à se créer, et, même à 90 ans, il n’est pas trop tard pour s’y mettre. Apprendre le grec ou l’italien, tester le paddle ou le ping pong, retourner à l’université, commencer le chant ou se mettre à la guitare (on vous épargne la flûte à bec de nos années collège) ou encore ouvrir une librairie sont autant de rêves, d’envies et enfin de réalités quand on réussit à se lancer vraiment (après avoir évacué les éternelles contraintes »je n’ai pas le temps » ou »je n’ose pas y aller » ou »j’ai la flemme »).
Et ce qui nous plaît, c’est que cela garde notre esprit en éveil, et nous fait nous sentir encore plus vivant. C’est aussi une excellente opportunité de se faire de nouveaux amis (et plus si affinité).
Attention, à la lecture de cette noldletter, il est fort possible que vous mettiez à l’histoire de l’art, à la harpe ou à la physique quantique !
Anne qui potasse son grec et Charlotte, qui a reçu des cours de piano en cadeau d’anniversaire
TEST AND NOLD
NON A L’ENTRAINEMENT CEREBRAL POUSSIF (ET PASSIF)
Il est donc important de continuer à stimuler son cerveau pour rester en forme ou maintenir ses capacités cognitives. Mais toutes les stimulations ne se valent pas ! Attention aux jeux censés stimuler la mémoire : d’après les scientifiques du Global Council on Brain Health (GCBH), passer des heures à remplir des sudokus ou jouer à des programmes d’entraînement cérébral ne servirait quasiment à rien : « Si les gens jouent à un jeu cérébral, ils peuvent s’améliorer à ce jeu, mais rien ne montre que leurs performances dans ce jeu améliorera leurs capacités cognitives au quotidien ».
Pour réellement avoir un bienfait, il faut des apprentissages :
– complets et complexes, qui mobilisent plusieurs zones du cerveau (pas seulement la zone de la logique par exemple)
– qui demandent un investissement actif (pas comme les Sudokus ou jeux vidéos), où il va falloir aller chercher des informations dans la “vraie vie”
– qui impliquent des interactions sociales
– réguliers et qui s’installent dans la durée avec un apport de nouveauté
– qui demandent une attention forte et soutenue
– qui impliquent de s’entraîner ou de pratiquer
Par ailleurs, vous découvrirez plein d’exercices pratiques et efficaces pour stimuler votre cerveau, dans la joie et la bonne humeur, dans notre coaching Mémoire/Cerveau
JUST NOLD IT
LE TÉMOIGNAGE D’ANNE QUI S’EST MISE AU GREC
Tous les lundis soirs, je me rends au Lycée Jules Ferry, pour prendre des cours de grec moderne avec l’association Phonie-Graphie. Vous me concèderez que c’est une langue particulièrement difficile et parfaitement inutile (je vais me recevoir un dico sur la tête de la part de mes copines grecques). Je n’ai pas de maison en Grèce, pas de mari grec et quand je me rends dans le pays, tout le monde me répond en anglais !
Et pourtant, tout ardu que soit cet apprentissage, et toute paresseuse que soit ma mémoire, je me régale. J’adore apprendre à écrire ces lettres étranges, comme si je rédigeais des messages secrets. Je m’amuse à retrouver l’étymologie de mots français. Comme par exemple l’hôpital qui se dit « nosocomia » (enfin je comprends ce qu’est une maladie nosocomiale) ou photographie qui rassemble deux mots qu’on peut traduire littéralement par « écriture de la lumière ». Magnifique, non. Et j’ai beaucoup de plaisir à retrouver mes camarades de cours et à progresser avec eux, tout en découvrant l’angoisse d’être la dernière de la classe 😉
Enfin, cela me demande une telle concentration que ça agit comme une méditation. Pendant 2 heures, j’oublie tout, le boulot, la famille, les “y a qu’à et il faut que”… C’est mon moment à moi. Et quel plaisir de sentir ses neurones fonctionner et de nouvelles synapses se créer.
Un véritable ressourcement.
POUR ALLER PLUS LOIN
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