Eh oui, cela vous a sûrement déjà été dit et nous vous le redisons ; l’ennui parfois ça fait du bien…
Mais d’abord mettons les choses au point : il y a ennui et ennui.
Nous ne parlons ici ni de petits ennuis (à bas les soucis, sauf lorsque ce sont des fleurs) ni de personnes ennuyeuses. Nous parlons de ces moments de flottement qui ne sont pas forcément à fuir, ces moments qui permettent à notre cerveau de ralentir, de récupérer, voire de renouer avec sa créativité. C’est ce qu’on appelle le mode « par défaut » bénéfique à notre esprit.
Or, ne rien faire, s’ennuyer doucettement, c’est quelque chose que nous ne connaissons plus avec nos téléphones greffés à la main. Seuls les Nolds peuvent se rappeler ces voyages en train où les gens lisaient ou regardaient par la fenêtre. Observez par vous-même ; quel que soit le moyen de transport, plus personne ne laisse son esprit divaguer. Nous avons réduit à néant ces espaces de vide. Et ce besoin de toujours faire quelque chose a une conséquence fatale ; c’est que nous finissons par n’être plus que dans le faire et non dans l’être. Et comme le dit si bien Thomas d’Ansembourg, une de nos Nold références, à force de mettre trop de choses à faire dans sa vie, il y a de moins en moins de vie dans les choses à faire.
Or, ne rien faire, s’ennuyer doucettement, c’est quelque chose que nous ne connaissons plus avec nos téléphones greffés à la main. Seuls les Nolds peuvent se rappeler ces voyages en train où les gens lisaient ou regardaient par la fenêtre. Observez par vous-même ; quel que soit le moyen de transport, plus personne ne laisse son esprit divaguer. Nous avons réduit à néant ces espaces de vide. Et ce besoin de toujours faire quelque chose a une conséquence fatale ; c’est que nous finissons par n’être plus que dans le faire et non dans l’être. Et comme le dit si bien Thomas d’Ansembourg, une de nos Nold références, à force de mettre trop de choses à faire dans sa vie, il y a de moins en moins de vie dans les choses à faire.
Et voilà, l’ennui, c’est la vie.
Anne et Charlotte, fermement décidées à s’ennuyer… mais pas trop longtemps non plus.
TEST & NOLD D'ANNE
Ceci n’est pas à proprement parler une liste de suggestions pour bien s’ennuyer mais plutôt une incitation à regarder vos propres comportements et à voir si, vous aussi, vous n’auriez pas besoin de redonner un peu d’ennui à vos neurones surchauffés. Toutes les questions ci-dessous sont issues de ma propre expérience (oui, ça me fait plaisir d’appeler ainsi ce que d’aucuns, moins avertis, pourraient appeler un comportement débile 😉
Vous est-il déjà arrivé de :
– marcher tout en lisant un article absolument pas urgent sur votre téléphone
– prendre le métro ou le bus, totalement paniqué parce que vous n’avez rien pour vous distraire sous la main (pas de livre et téléphone sans batterie)
– être en train de parler avec quelqu’un au téléphone et de lui dire en sursautant et en retournant votre sac ou votre poche « mince je ne sais plus où j’ai mis mon téléphone »
– voyager dans un train sans avoir aucune idée des paysages traversés
– être incapable de faire la queue dans un commerce sans rager de perdre votre temps
Le plus de oui vous obtenez, le plus frénétique vous êtes. Et je ne vous félicite pas. Je ne me félicite pas non plus d’ailleurs.
Alors ceci est un wake up call (c’est fou ce que les Anglais ont l’art du concept) et je vous propose à chaque fois que ça vous arrive de prendre une grande respiration et de fredonner les paroles de la chanson de Thomas Dutronc « Que serions-nous sans connexion, à part des gens plein de questions » 😉 avant de vous autoriser 3 minutes de divagation d’esprit.
JUST NOLD IT
QUE FAIRE SI JAMAIS ON TROUVE LE TEMPS DE S’ENNUYER
– regarder le paysage : “mais que c’est beau là où on habite !”
– observer discrètement son voisin et lui trouver un prénom
– repérer une couleur autour de soi et faire une rime (vert c’est vert, tout vert, tout l’univers est vert 😉)
– regarder un ou des objets qui peuplent notre quotidien et leur imaginer d’autres fonctions
– déceler une nouvelle aptitude ou une nouvelle qualité chez des gens que l’on côtoie tous les jours
POUR ALLER PLUS LOIN
Ecouter ce bel extrait de l’émission La Grande Libraire où Etienne Klein parle de l’ennui
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