
Les emojis, ces petits symboles jaunes qui envahissent nos écrans, sont-ils vraiment le reflet de nos émotions ou bien une jolie façade ? Devenus le support d’un nouveau langage émotionnel, ils se sont imposés comme un moyen de communication incontournable. On s’en sert à-tout-va pour ponctuer, dynamiser, colorer nos messages. On pourrait même dire qu’on en use et en abuse 😉😉😉.
Parce que oui, ce qui n’était au départ qu’un clin d’œil ludique est devenu un langage universel, capable de transcender les barrières linguistiques et culturelles.
Un simple👍peut valider une idée sans alourdir la conversation. Un💪souligne un succès, synthèse de « tu es trop fort ». Un💡signe une bonne idée. Les emojis ne remplacent pas les mots, ils les enrichissent. Ils permettent de dire plus, avec moins, d’écrire ce qui serait du langage non verbal, d’humaniser un message, d’envoyer de l’amour avec un grand facilité.
Attention néanmoins au risque de malentendu, parce que ce qui est de l’ordre de l’intention d’une personne émettant un émoji n’est peut-être pas reçue comme telle, notamment entre générations. Si qualifier et exprimer ses émotions avec des mots n’est pas chose facile, le faire à travers des émojis n’est pas forcément évident non plus.
Anne et Charlotte, plutôt emoji sourire et cœur
TEST & NOLD
D’où viennent les émojis ?
Ces pictogrammes colorés qui ponctuent nos messages sont bien plus que de simples ornements numériques. Ils sont les héritiers directs des émoticônes, nées dans les années 1970 dans les premiers « chats » universitaires américains, comme le célèbre 🙂 ou :-(, conçus pour compenser l’absence de tonalité et de langage corporel dans les échanges écrits.
Une histoire entre Japon et Silicon Valley
Le mot emoji vient du japonais : e (image) + moji (caractère). L’emoji moderne a été inventé en 1995 par Shigetaka Kurita, ingénieur chez NTT DoCoMo, pour enrichir les SMS japonais. Il crée 172 pictogrammes pour la messagerie I-mode, afin d’ajouter du contexte émotionnel aux messages, dans une langue où le non-dit est culturellement très présent.
Le succès est immédiat : les utilisateurs changent d’opérateur pour y avoir accès. Ce phénomène pousse à la création d’un standard universel, intégré à Unicode en 2010, permettant aux emojis d’être compris sur tous les appareils, quel que soit le système d’exploitation.
Pourquoi est-ce le 17 juillet qui s’affiche sur l’émoji calendrier ?
Cette date correspond au jour du lancement de l’iCal, le calendrier d’Apple, le 17 juillet 2002. Il s’affiche donc naturellement sur les appareils Apple. Cette date a ensuite été choisie pour devenir la journée mondiale de l’emoji, ce qui a poussé les autres plateformes à la sélectionner pour illustrer l’emoji calendrier, comme Google et Samsung.
Un langage universel… vraiment ?
Les emojis sont souvent perçus comme un langage universel. Et leurs créateurs se sont même attachés à refléter la diversité des couleurs de peaux, pour une meilleure incarnation de son expéditeur. Pourtant, leur interprétation varie selon les cultures, les générations et les contextes. Ce sont des outils d’augmentation du langage, pas des substituts. Contrairement aux craintes, les emojis ne menacent pas la langue. Ils ne remplacent pas les mots, ils les accompagnent en ajoutant des nuances émotionnelles, de l’humour ou de la connivence à nos messages écrits.
Chaque année de nouveaux émojis sont créés pour enrichir la base, un peu comme les nouveaux mots dans le dictionnaire (entrées 2024 à découvrir en bas de cette Noldletter).

JUST NOLD IT
Soyez vigilants avec certains émojis, plus propices aux malentendus
1/ Les visages tristes : tristesse ou sarcasme ?
Les visages tristes, comme le visage qui pleure bruyamment 😭, peuvent prêter à confusion. Vous pourriez penser qu’ils expriment uniquement de la tristesse. En réalité, 76% des internautes comprennent cet emoji comme une tristesse accablante. Cependant, certains l’utilisent de manière sarcastique, ce qui peut mener à des malentendus. Dans un contexte de soutien, vous pouvez envoyer un visage triste pour montrer votre empathie. À l’inverse, dans un cadre humoristique, ce même emoji peut être utilisé pour se moquer d’une situation.
2/ Le visage implorant : demande de pitié ou d’affection ?
Le visage implorant 🥺 est un autre emoji souvent mal compris. Vous pouvez l’utiliser pour exprimer une demande de pitié ou d’affection. Beaucoup de gens l’associent à une demande sincère. Cela peut être un moyen efficace de solliciter de l’aide ou de l’attention. Dans des négociations, cet emoji peut rendre votre demande plus touchante. Dans un cadre affectueux, il peut renforcer vos sentiments. Toutefois, faites attention, car certains peuvent le percevoir comme une manipulation.
3 / La main qui salue : salutation ou rejet ?
La main qui salue 👋 peut prêter à confusion. Vous l’utilisez souvent pour dire bonjour. Cependant, certains peuvent l’interpréter comme un signe de rejet. Cette dualité rend cet emoji délicat à utiliser.
4/ le visage narquois : clin d’œil complice ou regard moqueur ?
Celui-ci 😏 figure parmi les plus mal compris (avec le visage implorant) en raison d’une double lecture : il peut être interprété comme un clin d’œil complice, une touche d’ironie, mais il peut aussi être perçu comme condescendant, sarcastique, voire moqueur. 75 % des jeunes l’utilisent pour exprimer une émotion subtile ou une blague, tandis que les générations plus âgées peuvent y voir une forme d’arrogance ou de provocation.
Faites donc attention à l’usage que vous faites des émojis et dans le doute, envoyez plutôt « du love » 🥰 🥰 🥰 🥰 🥰 🥰 🥰 🥰 🥰 🥰 🥰 🥰 🥰 🥰 🥰 🥰 🥰 🥰 🥰 🥰 🥰

2 Comments.
Bonjour j’aimerais avoir un pouce vert.
Merci, pour cette liste d emojis, effectivement il y en a plusieurs que je mettais systématiquement, et qui vont a k encontre de ce que je veux exprimer vraiment, cette liste de votre part me sera très utile. Merci beaucoup 😘