
Ce qui différencie le Nold du vieux (dans l’acception négative de ce terme, se faire traiter de vieux étant rarement un compliment), c’est que le Nold est toujours plein de projets, d’envies et de désirs. Le désir est souvent associé à la passion, à l’amour, à la sexualité, mais il est aussi dans toutes les aspirations qui nous sortent de nous-mêmes : désir d’apprendre, désir d’entreprendre, désir de connaître et d’expérimenter…
Le désir est l’élan qui nous motive, nous pousse à agir, à découvrir. Le désir nous rend vivant. Et nous rend désirables aussi. Car quoi de plus fort que cette énergie de vie que véhicule une personne désirante et qui donne envie de la suivre ?
Certes le désir peut faire souffrir aussi car il engendre une tension vers le manque, vers ce qui nous échappe et il peut nous épuiser s’il n’est pas réalisé. L’objet de cette Noldletter n’est pas de le réprimer mais de le faire naître, ce désir, en tant que force vitale et créatrice.
Après tout, être Nold, c’est peut-être aussi s’octroyer davantage de liberté que par le passé, s’autoriser un peu d’espièglerie, pour renouer avec la joie de désirer. Le désir produit du plaisir et le plaisir entretient le désir.
Anne et Charlotte, toujours pleines d’envies
TEST AND NOLD
Nos vies stressées, nos responsabilités, nos soucis, nos routines, voire bien évidemment des souffrances profondes, tout contribue à émousser le désir et parfois nous nous sentons comme pris dans une asthénie, voire une gangue de tristesse, une sorte de boîte qui nous enfermerait.
Cultiver son désir ou le retrouver, c’est remettre de la légèreté dans son esprit mais aussi dans son corps. C’est cesser de se regarder le nombril pour être attiré par des choses extérieures à soi. C’est retrouver un sourire intérieur qui – pour paraphraser un beau slogan de yaourt – se voit à l’extérieur. Ça peut même donner un sentiment de flotter un peu, comme si le monde entier était à portée de main et comme si, en se déplaçant, on déplaçait aussi un halo de lumière autour de soi.
Comment retrouver le désir quand on l’a perdu ? Voici quelques pistes :
– Identifiez la cause du manque de désir. Que s’est-il passé dans votre vie, dans votre environnement, dans votre état d’esprit, qui a pu vous entraîner dans une sorte d’apathie ? Qu’est-ce qui vous bloque au fond, vous freine ou vous fait peur ? Cela peut être des réponses simples comme la fatigue, la flemme, l’absence de nouveauté ou des choses plus complexes qui nécessitent une vraie mise à plat.
– Cultivez la gratitude et la bienveillance. Le désir est aussi lié à l’estime de soi, à la confiance en soi, à l’amour de soi. Si vous vous jugez, vous critiquez, vous dévalorisez, vous risquez de vous enfermer dans une spirale négative qui va éteindre votre désir. Au contraire, si vous vous reconnaissez, vous appréciez, vous respectez, vous allez favoriser une dynamique positive qui va raviver votre désir. Pratiquez la gratitude pour tout ce que vous avez, tout ce que vous êtes, tout ce que vous vivez. Soyez bienveillant envers vous-même et envers les autres.
– Renouez avec ce qui est extérieur à vous. Le désir est nourri par la curiosité, l’intérêt, l’enthousiasme, la joie. Très souvent lorsqu’on perd le goût de ses activités, de son travail, de son couple, de sa sexualité, c’est parce qu’insatisfait, on se replie sur soi-même. Parfois la voie est de s’obliger à regarder en dehors de nous, d’aller voir des expositions, de participer à des cours de chant ou de peinture, d’écouter les histoires des autres pour aller vers ce qui nous inspire, nous stimule, nous épanouit. C’est passer d’un cercle vicieux à un cercle vertueux.
– Dans le même ordre d’idées, sortez de la routine et de votre zone de confort. Le désir est stimulé par la nouveauté, l’inattendu, le challenge, le risque. Si vous vous ennuyez, si vous faites toujours la même chose, si vous ne vous surprenez plus, vous risquez de perdre votre désir. Au contraire, si vous vous ouvrez au changement, si vous variez vos activités, vos loisirs, vos sorties, vos rencontres, vous allez réveiller votre désir.
– Prenez soin de votre corps et de votre esprit. Le désir est aussi une question d’équilibre, d’harmonie, de vitalité. Si vous vous occupez de votre corps, le nourrissez, le détendez, vous générez de fait un regain d’intérêt, de vous pour vous et par conséquent des autres pour vous. Vous avez dû remarquer que quand on est replié et mal dans sa peau, on est moins attirant que quand on est ouvert et souriant. Alors, la première chose à faire est d’écouter la chanson d’Aznavour »tu t’laisses aller » et de se reprendre en main
