Le bronzage - Nold®NeverOld Le bronzage - Nold®NeverOld

Le bronzage

Vous souvenez-vous de ces étés d’enfance ou d’adolescence ? On ne mettait pas de crème, voire même on s’enduisait de graisse à traire et pour les plus éclairés d’entre nous, une huile à la noix de coco indice 2. On rentrait rouges comme des écrevisses, fiers comme Artaban. Le soir, c’était Biafine en couche épaisse, draps collants et pelage façon lézard en mue. On voulait “bronzer vite”, sans vraiment comprendre que la peau, elle, s’en souviendrait encore des années après.

 

Aujourd’hui, on pense et on fait différemment. On veut encore sentir le soleil sur la peau mais pas au prix d’un mélanome ou d’un cou de dinde prématuré. On sait maintenant que choisir comment bronzer, c’est aussi choisir comment notre peau va vieillir.

 

D’où vient cette idée qu’une peau dorée, brunie, serait plus belle ? Pourquoi, pendant des siècles, glorifiait-on au contraire la blancheur translucide façon statue grecque ou héroïne proustienne ? 

 

Alors, crème 50 ou stratégie d’ombre ? Bikini ou maillot anti-UV ? Autobronzant ou glow naturel ? Le bronzage, ce n’est pas qu’une couleur : c’est une culture.

 

Anne et Charlotte, sous le soleil exactement (avec un bob stylé)

LA PENSÉE DU JOUR

1751546153

TEST & NOLD

De l’histoire du bronzage…


Avant 1920 : la belle était translucide
Pendant des siècles, il fallait avoir l’air de ne jamais avoir mis le nez dehors. La peau diaphane, c’était la Rolls de la distinction sociale. Un marqueur d’élite, opposé aux paysans, aux ouvrières, aux femmes “exposées”.

« Dans les sociétés ‘pré-bronzage’ […] on ne doit pas ressembler aux corps des travailleurs. La paysanne ne peut pas éviter les coups de soleil, mais la femme des élites doit manifester cette distinction en se protégeant. » – Pascal Ory, historien

Poudres blanchissantes, ombrelles, manches longues en plein été : tout était bon pour éviter le soleil comme on évite un scandale. Montrer sa peau hâlée, c’était un aveu social.

Années 1920–1930 : Chanel, ambre & accès au soleil
Et puis, Coco Chanel passe par là. En 1923, lors d’une croisière en Méditerranée : un coup de soleil involontaire sur Coco Chanel devient le coup d’éclat d’une époque. La rumeur fait le tour de Paris : le hâlé devient désirable et même chic. Le soleil, jusque-là réservé à l’agriculture, s’invite dans la mode.

Jean Patou (couturier et créateur de parfums) lance sa propre ligne solaire. Vogue en fait des unes. Et bientôt, la peau dorée devient un symbole de modernité, de santé, de luxe oisif.

1936 : le bronzage change de classe
Avec les congés payés, tout le monde ou presque peut désormais prendre le train pour aller “prendre l’air”. Le bronzage devient un rite démocratique, un passeport de vacances visibles. Et pour que le rêve soit complet, L’Oréal sort en 1935 l’huile “Ambre solaire” à prix abordable.

« Le changement majeur est celui des congés payés. […] Le bronzage ne peut plus apparaître comme un privilège. » – Pascal Ory

Après-guerre : libération par le bikini et bronzage politique
Les Trente Glorieuses voient arriver le bikini, les plages bondées, les corps libérés. Se montrer, c’est exister. Se dévoiler, c’est revendiquer. Le bronzage devient un geste de liberté, et souvent d’émancipation féminine.

Mais tout le monde ne suit pas. Médecins inquiets, moralistes outrés, racistes masqués : certains voient dans la peau brune une menace. Trop coloniale, trop sensuelle, trop… libre. Le soleil divise.

Des années 1980 à 2000 : UV, UVB, U-turn
Le rêve doré commence à grincer. Les premiers chiffres sur le cancer de la peau tombent. Les cabines à UV font fureur… puis horreur. Le bronzage devient risque sanitaire, objet de campagnes, de règlements, d’alertes dermatologiques.

Le teint bronzé reste à la mode, mais le plaisir devient méfiant, entre crème indice 50 et discours culpabilisants. Le soleil, jadis icône, devient paradoxal : on l’adore, on s’en méfie, on le filtre.

Aujourd’hui : glow naturel, SPF militant, et self-tan sans complexe
Finis les bains d’huile à midi : on parle photo-vieillissement, taches brunes, mélanome. Les injonctions changent : aimer sa peau, c’est aussi la protéger. Le bronzage s’est assagi. Il se gagne en douceur, se triche avec brio (merci les autobronzants nouvelle génération), et se revendique plus fluide.

JUST NOLD IT

Comment bronzer sans risque ?


☀️ En fonction de votre peau
On n’est pas tous égaux face au soleil. Peaux claires : prudence maximale, SPF 50, exposition progressive. Peaux mates : vous bronzez plus vite, mais ça ne veut pas dire sans danger. Personne n’est à l’abri d’un coup de soleil. Par ailleurs, on a tous un capital soleil qu’on a plus ou moins épuisé pendant notre enfance.

🕶️ En fonction du soleil
Évitez les heures où il tape plus fort que Rocky dans un round final : ça se passe entre 12h et 16h en France métropolitaine et plutôt entre 10h et 14 heures aux Antilles par exemple. À la plage ou au jardin, on mise sur l’ombre, les lunettes, les chapeaux larges. Certains opteront même pour des vêtements anti-UV.

🧴 Les produits protecteurs
Choisissez un indice 30 minimum (50, c’est encore mieux), avec filtres UVA + UVB. L’important c’est d’appliquer en couche généreuse et de renouveler régulièrement. Pas besoin d’y aller à l’aveugle : l’appli Yuka peut vous aider à faire le tri. Texture fluide, lait, crème, brume ou stick : testez, trouvez ce qui vous plaît donne le plus envie de vous tartiner.

🌿 Les produits réparateurs
Appliquer un après-soleil, on n’y pense pas toujours et pourtant c’est l’occasion, même sans avoir pris de coup de soleil, d’hydrater sa peau en complément d’un effet fraîcheur apaisant.

POUR ALLER PLUS LOIN

unnamed (67)

En 5 minutes, tout savoir sur l’histoire du bronzage

1745916322

Ecouter Alexandre Cobigo, de la Ligue contre le cancer

pastille MUSIQUE_Plan de travail 1 copie 23

Ecouter la chanson d’Anna Karina “Sous le soleil exactement”

1745916417

Ecouter la chanson de Richard Cocciante “Un coup de soleil”

Cet article vous a-t-il été utile ?

2 Comments.

  1. Où est le temps de la liberté que j’ai heureusement connu
    A 73 ans pas de cancer de la peau pour moi 🤪 et toujours sous le soleil mon vieux copain plein de vitamine D pour mes vieux os

  2. Bonjour les filles ! J’adore vous lire : humour et authenticité le combo gagnant ! Juste une petite remarque : j’aurais apprécié que soit ajouté, pour les protections solaires, un mot sur les océans. À savoir, produit non polluant, respectant faune et flore svp. Voilà 🤗

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *