Mieux vaut en rire non ?

juin 17, 2025

Notre marque de fabrique chez Nold c’est de prendre les choses avec joie, légèreté et humour. L’époque est plombée, ce n’est pas si facile de prendre de l’âge, on rencontre tous des petits et grands problèmes, d’où notre volonté d’avoir un ton particulier, teinté d’auto-dérision. Car tant qu’il y a de l’humour, il y a de l’espoir et de la vie ! Sur chaque sujet que nous traitons dans la Noldletter, nous prenons un petit-contrepied, un léger dérapage ou un clin d’œil pour dédramatiser et ne pas rater une occasion d’en rire.
Et sur les réseaux sociaux, on a un faible pour les posts drôles, décalés, parfois un peu vaches mais toujours tendres, sur ce drôle d’âge qu’est le nôtre. Des vannes bien senties sur les genoux qui craquent, les ados lunaires ou les mots de passe oubliés pour la 12e fois. C’est notre gymnastique matinale des zygomatiques, notre antidote contre la solennité et la morosité ambiante, une manière de dire «certes les années passent… et alors ? ». Et franchement, c’est plus efficace qu’un jus de céleri.

L’humour, c’est notre façon de faire de la résistance : une résistance joyeuse, inventive, parfois absurde, qui transforme le poids de l’âge en ressort comique. Comme le disait Boris Vian, « L’humour, c’est la politesse du désespoir ». Même Freud y voyait une « économie d’affect » : un moyen élégant de court-circuiter la douleur, de la contourner avec grâce. Bien manié, l’humour peut désamorcer les tensions, dégonfler l’orgueil, traverser les pires épreuves.

Au fond, en dignes héritières d’Astérix et Obélix qui ont bercé notre enfance, et comme ces irréductibles Gaulois qui résistaient à l’envahisseur romain, nous résistons à l’âgisme ordinaire et à toute tentative de nous sortir du jeu !

Anne et Charlotte, irréductibles rigolotes (et ça rime, c’est dire si on a de l’humour 🙂)

LA PENSÉE DU JOUR

TEST & NOLD

L’HUMOUR, AU DEPART UNE HISTOIRE DE FLUIDES

Tout commence avec un mot : humor, en latin, qui signifie littéralement liquide. Ce mot désignait les fluides corporels, bile noire, bile jaune, sang, flegme, que l’on pensait être responsables de notre tempérament. C’est ce que l’on appelait la « théorie des humeurs », une théorie très sérieuse qui a dominé la médecine pendant des siècles.

De ce concept, la langue française a d’abord tiré le mot humeur, pour désigner notre état d’esprit. Les Anglais l’ont ensuite emprunté sous la forme humour, en y accolant une touche de distance et de fantaisie. Puis le mot humour est revenu en français au XVIIIe siècle, avec un sens modifié : celui d’un esprit plaisant, d’une manière d’être à la fois légère et profonde.

Voltaire se moquait déjà gentiment des Anglais qui croyaient être seuls à posséder ce don subtil. Il rappelait que l’on en trouvait des traces chez Corneille, et que l’esprit d’humour avait toujours eu sa place dans notre littérature.

Depuis, Mark Twain, Oscar Wilde, Desproges ou les Marx Brothers ont continué à jouer avec cette matière inflammable qu’est la réalité. Ils l’ont distordue, magnifiée, retournée. Ils ont prouvé qu’on pouvait rire de tout, mais pas n’importe comment. Et qu’à défaut de changer le monde, on pouvait au moins changer l’angle.

LES FORMES DE L’HUMOUR

Il existe mille formes d’humour : noir, jaune, pince-sans-rire, absurde, d’observation, de mœurs, de situation…

L’humour est une manière de dire, mais aussi une manière de voir. Il ne dit jamais seulement ce qu’il dit : il sous-entend, il glisse, il ironise. Il tend un miroir à la réalité sans le briser, ou alors avec le sourire.

Mais attention : tous les types d’humour ne se valent pas. Comme le montre le psychologue Rod Martin, on peut distinguer quatre grands styles :

> Affiliatif : il vise à faire rire ensemble, à créer du lien, de la complicité. C’est l’humour qui rassemble.

> Auto-protecteur : c’est celui qui permet de dédramatiser, de prendre du recul sur ce qui fait mal, de garder la tête hors de l’eau.

> Agressif : c’est l’humour qui moque, qui rabaisse, qui ridiculise. Il fait rire aux dépens de l’autre. Toxique, souvent.

> Auto-dévalorisant : il peut faire sourire, mais il abîme en douce l’estime de soi. L’autodérision, oui, mais avec tendresse.

L’humour, dans toute sa diversité, est un révélateur de notre rapport au monde et aux autres. Encore faut-il savoir le manier avec discernement : car s’il peut relier, apaiser et faire grandir, il peut aussi blesser ou diviser. Tout est affaire d’intention, de contexte… et de justesse.

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COMMENT DEVELOPPER SON SENS DE L’HUMOUR ?

Pas besoin d’avoir grandi dans une famille de clowns ou d’avoir fait le Jamel Comedy Club pour avoir de l’humour. Comme les abdos, ça se travaille 😉

1. Faites une cure de comédies absurdes.
Les Monty Python, les frères Coen, Florence Foresti, les Nuls… L’humour est un muscle cérébral : plus vous riez, plus il devient souple. Plus vous regardez de films, séries, spectacles comiques, plus vous voyez le monde comme un sketch, et c’est libérateur.

2. Notez vos petites hontes et les scènes ridicules du quotidien.
Vous avez envoyé un texto à votre boss au lieu de votre sœur ? Vous avez pris une capsule de lessive pour une pastille de menthe ? Félicitations : vous tenez là du très bon matériel comique.

3. Pratiquez l’autodérision bienveillante.
Rire de soi, oui. Se dénigrer, non. Faites comme si vous étiez votre meilleur pote : un peu moqueur, mais toujours attendri. Même quand vous oubliez pourquoi vous êtes entré dans la pièce.

4. Entourez-vous de gens drôles.
Les amis qui envoient des memes à 7h du mat, les collègues qui imitent les chefs, les petits-enfants qui se demandent si vous avez connu Napoléon… Riez avec eux, pas contre eux.

5. Trouvez votre propre style d’humour.
Ce qui fait rire votre voisin ne vous décroche peut-être qu’un haussement de sourcil. Et c’est normal. Votre truc à vous, c’est peut-être le burlesque, l’humour noir, l’absurde façon Desproges ou la satire anglaise très sèche. Testez, explorez, écoutez des podcasts, regardez des séries… et assumez ce qui vous fait marrer. L’humour, c’est aussi une signature.