
L’intuition c’est en quelque sorte une “super conscience” ; une capacité à percevoir les signaux subtils qui influencent nos choix avant même que notre esprit en prenne conscience. Un sujet fascinant car elle nous traverse tous. Chaque jour, sous l’apparente routine, des connexions se tissent, un sixième sens opère en silence. La plupart du temps, cela se niche dans le corps, par une accélération du cœur, une tension dans le ventre, un frisson imperceptible, une légère excitation… sans explication apparente. Comme l’écrivait Carl Jung : »Jusqu’à ce que l’inconscient soit rendu conscient, il dirigera votre vie et vous appellerez cela le destin. »
Développer son intuition, c’est savoir entendre, voir ou ressentir ces premiers signaux qui nous indiquent si un sujet est juste ou pas, un projet bon pour nous, avant qu’un stress ne devienne un épuisement, ou encore éviter une erreur que l’on aurait « sentie venir ». Et ne pas les laisser repartir sans tirer le fil (pourquoi ça m’a excité, pourquoi j’aime ou je n’aime pas etc…)
Et si vous pensez ne pas pouvoir capter ces messages enfouis, sachez que ce n’est pas un don réservé à quelques élus, mais une acuité que chacun peut affiner, comme un musicien accorde son instrument. Cela passe par des outils simples mais puissants : savoir les repérer par une écoute attentive de soi, voire pratiquer la visualisation ou la méditation active que l’on va explorer dès maintenant.
Anne et Charlotte, conscientes de leur inconscient
LA PENSÉE DU JOUR

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CES SIGNAUX INVISIBLES QUI AFFECTENT NOS CHOIX
Qui n’a jamais ressenti une tension au ventre avant un rendez-vous important ? Ou une douleur soudaine en se forçant à faire quelque chose qui ne lui correspond pas ? Avant même que notre esprit ne formule une pensée, notre corps réagit. Il nous parle constamment à travers des signaux subtils : un mal de dos, une oppression thoracique ou une oreille qui se bouche peuvent indiquer une tension invisible. Un regard fuyant, un sourire crispé peuvent éveiller une méfiance instinctive, tandis qu’un frisson ou un sourire spontané peuvent signaler une connexion immédiate. Ces signaux corporels sont des informations traitées par notre cerveau, souvent sans que nous en ayons conscience. C’est ici que la super-conscience devient un atout précieux : elle ne repose pas sur une « magie de l’intuition », mais sur une lecture affinée de ces ressentis. En entraînant notre attention à ces signaux, nous développons une intuition plus fine, qui nous permet d’anticiper et de choisir avec plus de justesse.
Une étude sur des traders financiers a d’ailleurs montré que ceux qui écoutaient leurs ressentis physiques, comme leur rythme cardiaque ou leurs tensions musculaires, prennent de meilleures décisions que ceux qui se basaient uniquement sur l’analyse rationnelle. Le neuroscientifique António Damásio a démontré que notre corps envoie des signaux invisibles qui affectent nos choix, avant même que nous en soyons conscients.
Si le cerveau traite ces fameux signaux, le cœur et l’intestin jouent aussi un rôle-clé dans notre perception intuitive. Le cœur, par exemple, envoie plus de signaux au cerveau qu’il n’en reçoit, influençant nos ressentis et notre intuition. C’est pourquoi certaines émotions fortes comme la peur ou l’excitation se ressentent immédiatement dans la poitrine. De son côté, l’intestin, riche en neurones, est un acteur essentiel de notre régulation émotionnelle et de notre intuition. Ce fameux « nœud au ventre » avant un événement important est un véritable signal biologique.

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Comment développer son intuition quand on la trouve un peu endormie (voire inexistante…) ?
Pas besoin de boule de cristal pour écouter votre petite voix intérieure. L’intuition, c’est comme les abdos : tout le monde en a, mais il faut la réveiller un peu. Voilà comment faire bosser cette fameuse “intelligence rapide” :
1. Apprenez à faire le silence
On ne capte pas Radio-Intuition avec une antenne parasitée. Alors on coupe la to-do mentale, les notifications, les “il faudrait que”, et on s’offre un moment de calme. Méditer 5 à 10 minutes par jour, c’est prouvé, ça booste la connexion à soi-même. Pas besoin de lotus ou de gong : fermez les yeux, respirez, observez ce qui vient.
2. Notez vos ressentis… avant de savoir
Prenez l’habitude de noter ce que vous ressentez avant d’avoir les faits. Exemple : vous allez à une réunion, à un rendez-vous. Avant, arrêtez-vous une seconde : “Qu’est-ce que je sens ?” (envie, réticence, gêne, excitation ?). Plus vous vous exercerez à vous poser cette question, plus vous musclez votre capacité à écouter ces micro-signaux internes. C’est ce que les neuroscientifiques appellent intéroception. Et les personnes ayant une bonne intéroception prennent de meilleures décisions intuitives dans des contextes complexes.
3. Connectez les points (même quand ils semblent flous)
L’intuition, c’est souvent votre cerveau qui reconnaît un schéma sans que vous sachiez lequel. Lisez, baladez-vous, parlez avec des gens très différents de vous. Vous nourrissez votre bibliothèque interne. Un jour, paf, une connexion inattendue vous saute dessus, parce qu’elle fait sens avec tout ce que vous avez emmagasiné avant.
4. Dormez
Le sommeil, c’est le back-office de l’intuition. C’est là que votre cerveau fait le tri, assemble les infos, et crée des raccourcis géniaux. Si vous cherchez une idée ou une réponse, dormez dessus et… gardez un petit carnet sur votre table de chevet 😉
5. Faites confiance… mais vérifiez
L’intuition est un outil, pas un oracle. Testez-la : quand vous avez un pressentiment, notez-le, puis revenez y quelques jours ou semaines plus tard pour voir si vous aviez vu juste. Avec le temps, vous apprendrez à distinguer la vraie intuition du stress déguisé en prémonition.

POUR ALLER PLUS LOIN
Plonger dans « Devenir Super-Conscient » de Joe Dispenza, pour mieux comprendre le potentiel de notre cerveau
Explorer l’impact profond de la pleine conscience sur notre vie quotidienne avec Ellen Langer (en anglais)