Expérimentés de janvier à juin 2024, des cours d’empathie se généralisent à l’école primaire depuis la rentrée. Bien qu’ayant quitté les bancs de la petite école depuis longtemps, nous sommes bien convaincues que l’empathie est indispensable à une vie apaisée en société.
L’empathie, c’est notre capacité à nous mettre à la place de l’autre et par conséquent, soit à le soutenir, soit à éviter de lui faire des choses qu’on n’aimerait pas qu’on nous fasse.
Ces cours sont supposés enseigner cette attitude dès le plus jeune âge, pédagogie empruntée aux Danois, pour lutter notamment contre le harcèlement à l’école.
Une tâche immense, rendue plus ardue encore par le fonctionnement des réseaux sociaux qui, selon le journaliste du Monde, Philippe Bernard, « diffusent surtout l’exact opposé de l’empathie : le narcissisme, le commentaire haineux, l’insulte, l’outrage qui, loin de s’intéresser à ce que ressentent les personnes ciblées, cherchent à capitaliser de l’audience […] sur un de leurs gestes, une de leurs phrases, leur supposé ridicule ou leur détresse ».
Heureusement que Nold est là (on n’est jamais mieux servi que par soi-même) pour contrebalancer l’agressivité ambiante en permettant à une communauté bienveillante de partager souvenirs, émotions, ressentis, envies et projets avec toujours une touche d’humour.
Anne et Charlotte, qui vous aiment et vous comprennent
LA PENSÉE DU JOUR
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Empathie, compassion, bienveillance… Que tous ces mots sont bienvenus dans notre époque marquée par de grandes et petites violences. Nous sommes capables d’éprouver ces sentiments grâce à nos neurones miroirs qui, comme leur nom l’indique nous font ressentir ce que l’autre exprime. Seuls les psychopathes en sont totalement dénués.
L’empathie est une force car elle vous rend aimable, capable de ressentir le mal-être de l’autre, de repérer des signaux faibles, de mieux évaluer la façon dont vos mots sont perçus, de mieux motiver les autres et in fine de mieux comprendre le monde qui vous entoure. Boris Cyrulnik décrit comment se construit l’empathie, cette « aptitude à se décentrer de son propre monde pour se représenter le monde d’un autre » car « chacun a besoin d’un autre monde mental pour mieux comprendre le sien ».
L’empathie, ça se travaille :
– en écoutant l’autre vraiment, en attendant 3 secondes avant de l’interrompre , en évitant de se laisser distraire pendant la conversation ou d’amener l’autre sur notre terrain en parlant de nous.
– en arrêtant de croire que les autres devraient vivre comme nous le faisons. Si le comportement de quelqu’un vous ennuie, réfléchissez à la raison en essayant de vous mettre à sa place. Il y a de fortes chances que de nouveaux angles de vue vous apparaissent et changent le regard que vous portez sur les actions de l’autre.
– en cultivant curiosité et sens de l’observation. Ouvrez les yeux, posez des questions… Cherchez à comprendre plutôt qu’à juger. Très rapidement, vous verrez de nombreuses portes s’ouvrir.
– en repérant et reconnaissant ses biais personnels pour s’assurer de les laisser au placard
– en observant et en prenant en compte l’ensemble des dits et des non-dits : une bouche qui se tord, un dos qui se voûte, un regard qui fuit, tout cela peut amener de précieuses indications sur l’état d’esprit de la personne en face de nous.
– en lisant : la lecture est un moyen direct de vivre des expériences complexes. Michel Desmurget, chercheur en neurosciences cognitives, décrit dans son livre Faites-les lire ! Pour en finir avec le crétin digital le formidable accélérateur d’empathie qu’est “la lecture pour le plaisir”. Il souligne que “le volume de lecture accumulé au cours de la vie est un prédicteur significatif de la capacité d’un individu à reconnaître les émotions d’autrui”.
L’empathie, ça se circonscrit :
Il ne s’agit pas de prendre toute la misère du monde sur ses épaules et il faut savoir soutenir l’autre par son écoute et son intérêt tout en se préservant. Thich Nhat Hanh le rappelait “si vous ne savez pas être compatissant envers vous-même, vous ne pourrez pas l’être envers les autres” ou, pour reprendre Thomas d’Ansembourg “si on n’écoute pas l’humain en dedans de nous, comment écouter l’humain en dehors de nous ? »
Bonjour, j’aime bien ce que vous écrivez sur la compassion, merci pour ces paroles
Bonjour, très intéressée par votre article sur l’empathie qui vient raisonner chez une infirmière-sophrologue en psychiatrie, depuis peu à la retraite; mon apprentissage puis ma pratique m’ont donné l’envie d’être bienveillante, enveloppante, vraie pour l’autre et en même temps pour moi Merci pour tous vos articles que je lis et relis avec grand bonheur
Bonjour, merci de nous éclairer chaque semaine avec légèreté .