Changer après 50 ans

Eh bien, si, justement ! C’est le moment ou jamais, même. « Ce n’est pas maintenant que je vais changer » est en général une réponse défensive à quelqu’un qui nous reproche un comportement. Et c’est aussi une croyance limitante qui est en nous.

Or, nous ne l’écrirons jamais assez, il est important pour notre agilité mentale et physique de toujours chercher à se renouveler, à apprendre, à sortir de la routine. Et cela n’a rien à voir avec l’âge car il est établi depuis un certain temps maintenant que le cerveau reste plastique et que de nouveaux neurones se créent en permanence lorsqu’on le stimule.

Alors, oui, bien sûr, cela demande de l’énergie et on a souvent la flemme ou la pensée que c’est plutôt aux autres de s’adapter. Et pourtant, c’est cela qui nous fait être et demeurer nold : ne pas se complaire dans une attitude de fermeture et au contraire être toujours dans une posture d’éveil et de curiosité. Considérer que rien n’est jamais figé (sauf, éventuellement, sa place dans le lit ;-)). Et pour vous convaincre du bien-fondé de tordre le coup à cette expression, nous allons mettre tous les arguments scientifiques et psychologiques de notre côté.

Anne et Charlotte, pour qui il n’est jamais trop tard

LA PENSÉE DU JOUR

1732546443

Chaque matin, savourez le post nold du jour sur Instagram et Facebook

TEST & NOLD

On a longtemps cru qu’une fois atteint un certain âge, nos cerveaux devenaient aussi rigides qu’une porte en chêne. Mais alors, pourquoi nos parents sont-ils capables d’apprendre à utiliser Instagram ? (bon, ça dépend desquels…) Pourquoi tant de personnes de plus de 50 ans lancent des entreprises ou se lancent dans de nouveaux hobbies ? Comment font-ils ?
Des études récentes montrent que même si les années passent, nous développons toujours des capacités d’adaptation et de changement.

La neurogénèse : contrairement à ce que l’on a longtemps pensé, le cerveau adulte continue à produire des neurones tout au long de la vie.

La neuroplasticité : ce mot compliqué qui veut dire que l’on peut encore évoluer ! Bien que la plasticité cérébrale soit plus marquée durant l’enfance et la jeunesse, les adultes plus âgés possèdent encore une belle capacité à se réorganiser, à créer de nouvelles connexions neuronales et à apprendre des choses nouvelles. C’est comme si on avait un mini « reset » à chaque fois qu’on essaie quelque chose de nouveau !

L’âge et la motivation : plus on vieillit, plus on se lance ! Les plus de 50 ans sont souvent plus motivés et persévérants lorsqu’il s’agit d’acquérir de nouvelles compétences ou de changer de carrière. A partir de 50 ans, 60% des adultes sont en quête d’un projet significatif (pas juste changer de canapé !).

La résilience en hausse : « on n’est jamais trop vieux pour se réinventer » De récentes recherches, menées en Belgique et en Suisse montrent que la résilience — c’est-à-dire cette capacité à rebondir face aux défis — tend à augmenter avec l’âge. Plus on vieillit, plus on apprend à relativiser et à surmonter les obstacles. Ce n’est pas qu’une question de « bonne humeur », mais bien d’adaptabilité. Et ça, c’est un super pouvoir quand il s’agit de changements radicaux !

JUST NOLD IT

Les freins psychologiques au changement

Changer de job, changer de lieu de vie, changer de conjoint, se changer soi… quand on est nold, on sait ce que l’on veut et ce que l’on ne veut plus. Mais derrière la volonté de changement, il y a ces satanés freins psychologiques, ces petites voix qui disent : « Attends, t’es sûr ? C’est risqué ! » ou « T’es trop vieux pour ça ! »
Pour se libérer de ces freins, il faut les identifier, voici les principaux :

1. La peur de l’échec : « Et si ça ne marche pas ? » L’idée de prendre un risque et de tout perdre (ou pire, de ne pas réussir) peut être paralysante. Changer, c’est aussi se confronter à l’inconnu. Ça peut faire peur, vraiment. On a l’impression de perdre tout ce qui nous donne une stabilité : famille, amis, habitudes… L’échec, c’est un peu la version adulte du « bobo » : c’est un mal nécessaire qui permet d’apprendre. Pourtant, certaines peurs peuvent être bloquantes et compliquées à combattre. Pour vous aider, vous pouvez créer une liste d’affirmations positives que vous pouvez dire chaque matin. Par exemple : « Je suis capable de réussir » ou « L’échec est une étape vers ma réussite. »

2. La peur du temps qui passe : « Et si c’était trop tard ? » L’idée, c’est d’accepter que le temps est un allié, pas un ennemi. Vous pouvez commencer à vous rassurer en prenant conscience qu’en une semaine, vous pouvez lire un livre que vous avez toujours rêvé de lire, cuisiner une nouvelle recette, initier une nouvelle activité, ou alors qu’en un mois, vous pouvez rénover une pièce de votre maison, peindre un mur et réorganiser l’espace ou réaliser un projet photo en capturant votre environnement ou en recomposant des photos prises auparavant. Enfin, réalisez qu’en un an, vous pouvez créer un jardin, apprendre un instrument de musique, suivre une formation professionnelle, etc…

3. La flemme et l’envie de rester dans le confort : “Je suis bien là non ? ça me fatigue d’avance…” Un autre frein redoutable : la tentation de rester confortablement installé. Pourtant le confort est une fausse sécurité. Il nous rassure, mais il nous emprisonne. Mais ça n’est pas parce qu’il y a un grand changement à opérer, que l’on doit tout chambouler d’un coup. Il s’agit de procéder étapes par étapes. Pour changer de job, on commence par explorer des options, s’informer, rencontrer des gens. Pour déménager, on fait une liste des lieux qui nous attirent et on planifie un séjour pour voir comment ça se passe dans la réalité.

4. La peur de se perdre, de ne plus être soi-même : quand on dit “c’est pas à mon âge que je vais changer”, c’est surtout cette peur qui pointe. Quand on a passé 50 ans à bougonner, ça paraît compliqué d’arrêter… Pourtant, oui, il est possible de changer de comportement. Il suffit, là encore, d’y aller étape par étape et si possible, de se faire bien accompagner. Si vous êtes du style introverti, forcez-vous à parler aux gens et à aller vers eux, ou à développer une relation avec des proches que vous voyez peu en prenant de leurs nouvelles. Si vous vous savez radins, profitez des fêtes pour craquer un peu votre tirelire. Si jamais vous n’avez jamais vidé un lave-vaisselle, vous allez voir, c’est trippant. A 50 ans, on connaît ses qualités, mais aussi ses défauts, et que c’est un super bon premier pas pour commencer à travailler sur soi.

POUR ALLER PLUS LOIN

Découvrir les 3 tips d’Erwan Devèze, consultant en neurosciences, pour continuer à apprendre

1730107419

Regarder Bacri prendre sa fameuse leçon d’anglais et se dire qu’on a le droit de partir de loin

1730816401

Découvrez pourquoi on dort toujours du même côté du lit

1732615641

Découvrir les secrets des philosophes pour faire face à l’angoisse du temps qui passe

3 Comments.

  1. Quel beau sujet! Les femmes prennent leurs retraites de plus en plus jeune et les effets sur leurs capacités cognitives se font sentir vers la mi-soixantaine! Quelle encouragement à bouger, prendre des risques! Je me sens comme la seule à le faire…Merci pour la prise de conscience et l’envie de foncer!

  2. Bien sûr qu’il faut avancer. A 60 ans à la retraite, je me suis mise à la course à pied ( moi qui n’aimait pas ça ..). Depuis j’ai couru moult 10km, semi-marathons et 14 marathons ( dont New-York, Chicago, Londres, Nevers de nuit … et j’en passe ). E ce, malgré une BPCO avec emphysème ! J’aurai 74 ans dans 17 jours, alors, vous voyez, tout est possible !!! Bien sportivement !!!!!!!!!

  3. Du haut de mes 58 ans, je viens de changer de travail en prenant un virage à 180 degrés et c’est une révélation. J’ai eu un accident de la vie (quadruple fracture de la cheville) qui m’a immobilisé 19 mois après deux opérations. Un mal pour un bien car j’ai pris le temps pour me poser les bonnes questions, faire de nouveaux choix et prendre des décisions professionnelles en accord avec mon bien-être. Tout est possible, il faut se faire confiance.
    Anne

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *