Ce n’est pas le mal, mais le bien, qui engendre la culpabilité

Et c’est sans doute pour ça qu’il est si compliqué de s’en défaire… La culpabilité, cette petite voix qui s’invite à nos soirées, se glisse dans nos pensées et nous murmure des reproches au moment de dormir. Vous avez annulé un dîner, oublié l’anniversaire d’un proche ou mangé ce dernier carré de chocolat ? Paf, voilà la culpabilité qui s’installe. Pourquoi cette petite voix est-elle si puissante ? Et surtout, comment lui montrer la porte ? Comment lui dire gentiment mais fermement : « Merci, mais non merci » ?

Parce que voilà, la culpabilité peut être un fardeau que l’on traîne longtemps. En allemand, dette et culpabilité se disent de la même façon : “Schuld” et cela indique bien que la culpabilité nous met dans une position de sans cesse “devoir faire quelque chose” plutôt que de faire ce que l’on désire faire et le pire c’est que cela marche aussi avec le verbe être : devoir être plutôt que d’être ce que l’on désire être…

Compliqué dans ces conditions d’être pleinement heureux, quand la fameuse petite voix nous susurre que l’on a pas le droit de l’être tant que nos proches ne le sont pas ?!

Anne et Charlotte, qui plaident non coupables

LA PENSÉE DU JOUR

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TEST & NOLD

La culpabilité : un nœud bien ficelé…

La culpabilité se forme dans notre enfance, souvent sous l’effet de deux forces contraires : les règles imposées par notre environnement (les parents, les profs, la société en général…) et nos propres désirs. Vous vouliez jouer au lieu de ranger votre chambre ? Hop, culpabilité. Vous rêvez d’être un astronaute, mais à la maison, on vous disait : ‘’Sois responsable, deviens comptable !’’ Et voilà qu’on va prendre des décisions non pas par rapport à ses propres besoins mais pour ne pas décevoir l’autre. Avec le temps, ces messages deviennent des automatismes, des croyances profondément ancrées qui nous font penser que nous devrions être parfaits, gérer tout, plaire à tout le monde, tout le temps. Mission impossible ? Absolument. Mais le sentiment de culpabilité, lui, persiste.

… et un poison insidieux

La culpabilité n’est pas juste une pensée passagère. Elle peut devenir une vraie épine dans le pied. Voici ses conséquences principales :

– La paralysie : vous hésitez à prendre des décisions, de peur de faire le mauvais choix. Au lieu d’agir, vous réfléchissez… puis vous culpabilisez de ne rien faire. Le serpent se mord la queue.

– L’épuisement : vouloir rattraper toutes les  »erreurs » possibles, c’est comme tenter de remplir une baignoire sans bouchon. Vous y laissez votre énergie, et votre bien-être passe à la trappe.

– Les relations tendues : la culpabilité pousse parfois à en faire trop pour les autres. Résultat, on se sent exploité, frustré, voire… coupable de ne pas avoir su dire non. Un vrai cercle vicieux.

– La santé en jeu : trop de culpabilité peut engendrer stress chronique, troubles du sommeil, voire dépression. Et ça, ce n’est pas une mince affaire.

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LE PLAN D’ÉVASION POUR EN FINIR AVEC LA CULPABILITÉ

Rassurez-vous : la culpabilité n’est pas une fatalité. Avec un peu de stratégie, vous pouvez lui faire vos adieux (ou au moins, la remettre à sa place).

Décryptez le message

Quand la culpabilité surgit, posez-vous la question : qu’essaie-t-elle de me dire ? Parfois, elle pointe un vrai besoin (par exemple, passer plus de temps avec vos proches), mais souvent, elle répète de vieilles croyances inutiles. Apprenez à faire le tri. Vous pouvez aussi faire l’exercice de visualiser la culpabilité : imaginez-la sous forme d’un objet. Un sac lourd, par exemple. Posez-le mentalement et dites-vous : « Je choisis de ne pas le porter aujourd’hui. »

Soyez indulgent avec vous-même

On l’oublie trop souvent : vous êtes humain, pas une machine. Vous avez le droit à l’erreur. Adoptez un dialogue intérieur bienveillant. Au lieu de vous dire :  »Je suis nul de ne pas avoir fait ci ou ça », essayez :  »J’ai fait de mon mieux, et c’est déjà pas mal. » Chaque jour, célébrez une petite victoire personnelle, même si elle semble anodine.

Apprenez à dire non

Refuser une demande ce n’est pas de l’égoïsme, c’est de l’auto-préservation. Fixez vos limites et tenez-vous-y. Au début, ça pique un peu, mais avec le temps, vous y prendrez goût.

Passez à l’action

Si la culpabilité pointe un changement utile (par exemple, mieux gérer votre temps ou être plus présent pour vos proches), fixez-vous de petits objectifs réalistes. Agir, même un peu, évite de ruminer.

POUR ALLER PLUS LOIN

S’interroger sur ces pouvoirs qui s’insinuent jusque dans notre intimité en lisant Mona Chollet : Résister à la culpabilisation. Sur quelques empêchements d’exister

Ecouter cette chanson de quelqu’un qui ne se sent pas du tout coupable

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