La soupe. Rien que de prononcer ce mot, des souvenirs remontent : le »mange ta soupe » de notre enfance avec le fameux mythe de l’aliment qui fait grandir, sensation réconfortante d’un bol de soupe bien chaude, plat simple ou sophistiqué qui se partage… Cela peut évoquer aussi le »souper » terme utilisé pour désigner le repas du soir. Quant aux recettes de soupes, il en existe autant que de terroirs, de familles et de préférences entre moulinées ou avec morceaux.
»La soupe aux choux, ti veux qu’ch’te dise, ça rend meilleur ! » disait Louis de Funès dans ce film culte. Ce qui est certain, c’est que la soupe fait du bien, à commencer par réchauffer le corps et l’esprit, ce qui est tout à fait bienvenu en ces jours qui diminuent.
Et les Français ne s’y trompent pas puisque nous consommons en moyenne 13 litres de soupe par an. À l’approche de l’hiver et avec les chutes de températures, elles font leur grand retour. Potage, velouté, bouillon… Quoi de plus simple qu’une bonne soupe faite maison pour nous connecter avec les légumes de saison ? Que ce soit en version simple ou plus élaborée, la soupe est très tendance et mérite sa place sur nos tables d’hiver.
Anne et Charlotte, adeptes des plats réconfortants (et simples à préparer)
LA PENSÉE DU JOUR
TEST & NOLD
Aucun risque de devenir un »gros plein de soupe », les raisons d’en consommer sont nombreuses :
1/ C’est un bon moyen de manger des légumes riches en fibres, nutriments, vitamines et antioxydants, avec un plat faible en calories (si on limite un peu la crème fraîche et les pommes de terre 😉) qui permet d’être rassasié (tout bénef quand on fait attention à sa ligne).
2/ C’est réconfortant : quand on déguste une soupe chaude, on se sent bien, surtout pendant les mois froids et ça peut nous rappeler des souvenirs.
3/ C’est facile à préparer : une virée au marché pour trouver de bons légumes de saison, un épluche-légumes performant et un bon mixeur.
4/ La diversité de recettes est infinie : il est possible de varier les plaisirs en en utilisant une multitude de légumes différents comme bases mais aussi en jouant sur les textures ou encore les épices.
5/ En plus d’être nourrissantes, les soupes contribuent à nous hydrater grâce à leur teneur élevée en eau.
5 astuces pour renforcer les bienfaits de la soupe :
– Réduire le temps de cuisson : les vitamines s’altérant à la chaleur, il est essentiel de ne pas laisser la soupe cuire plus que nécessaire. L’astuce consiste à couper les légumes en tout petits morceaux, voire à les râper. Selon le type de légumes, 10 à 15 min à feu doux et, surtout, à couvert, suffisent.
– Varier au maximum les légumes permet d’optimiser les apports en minéraux, en vitamines (A, B, K, C) et, surtout, en antioxydants. Sans se prendre la tête, en variant les couleurs, on diversifie les légumes !
– Remplacer les pommes de terre par des légumes secs. Les soupes sont un bon moyen de consommer des légumineuses, qu’il est recommandé de mettre au menu au moins 2 fois par semaine. Elles donnent de la consistance et, surtout, enrichissent la préparation en protéines. On peut ainsi ajouter des pois chiches ou cassés, des haricots rouges en conserve égouttés et rincés, ou encore des lentilles corail, qui cuisent en 10 minutes.
– Saler moins, au profit d’épices et d’herbes. Les herbes aromatiques donnent du goût, permettent de décliner les légumes sans se lasser et, surtout, de diminuer la quantité de sel ajouté. On parfume en fin de cuisson avec du curry, du paprika, de l’aneth, de la ciboulette, du persil, du poivre blanc, de la citronnelle, de l’ail…
– Transformer la soupe en plat complet. Pour booster l’apport en protéines, l’idéal est d’y ajouter un œuf poché, une poignée de fromage râpé ou fondu, des dés de jambon ou des légumes secs. On peut également ajouter des crevettes, des morceaux de poulet, des langoustines ou encore des oléagineux comme dans certaines recettes asiatiques.
PETITE HISTOIRE DE LA SOUPE
La soupe est l’un des plats les plus anciens et les plus universels de l’histoire culinaire. Son origine remonte à l’époque préhistorique, lorsque les premiers humains ont commencé à cuire des aliments dans des récipients en argile ou en pierre.
La soupe, sous sa forme la plus simple, consistait en un mélange d’eau et de divers ingrédients tels que des légumes, des céréales et de la viande.
Au Moyen Âge, la soupe était un aliment de base pour les paysans et les nobles. Elle était souvent servie avec du pain, qui était trempé dans le liquide pour en absorber les saveurs. Le mot »soupe » vient d’ailleurs du mot francique »suppa », qui signifie »tranche de pain trempée dans un liquide ». Evoluant en fonction des cultures, la soupe à l’oignon est, par exemple, devenue populaire en France en raison de l’abondance des oignons et de leur facilité à cultiver. Au fil des siècles, la soupe a évolué et s’est diversifiée.
– Au XVIIIe siècle, les bouillons concentrés et les potages à cuire sont apparus, rendant la préparation des soupes plus pratique.
– À l’heure actuelle, l’alimentation s’oriente vers le retour au naturel. La soupe devient un plat nourrissant et fortifiant, avec un apport en vitamines et sels minéraux. Elle se déguste chaude ou froide en fonction des saisons, et est servie en début de repas. Elle se décline à l’infini selon l’inspiration.
Voici quelques exemples de soupes emblématiques par région :
– Bouillabaisse : originaire de Provence, cette soupe de poissons est un plat emblématique de Marseille. Elle est préparée avec une variété de poissons frais, de coquillages, de tomates et d’aromates du Sud
– Garbure : une soupe traditionnelle du Sud-Ouest, particulièrement en Gascogne. Elle est faite avec des légumes, du chou, des haricots blancs et souvent du confit de canard ou du jambon.
– Soupe à l’oignon : très populaire en Île-de-France, cette soupe est faite avec des oignons caramélisés, du bouillon de bœuf et gratinée avec du fromage sur des tranches de pain
– Tourin : une soupe à l’ail typique de la région de l’Aquitaine. Elle est souvent épaissie avec des œufs battus et servie avec du pain grillé.
– Soupe au pistou : originaire de Provence, cette soupe est faite avec des légumes d’été et du pistou, une sauce à base de basilic, d’ail et d’huile d’olive
– Soupe de poissons : de la Bretagne à la Côte d’Azur, cette soupe est préparée avec des poissons locaux et souvent servie avec une rouille (sauce à base d’ail, de piment et de safran) et des croûtons
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