La musique adoucit les mœurs

février 17, 2025

Nous aimons le répéter : la neurogénèse (la production de neurones) se poursuit tout au long de la vie, à condition de faire fonctionner son cerveau et de continuer à apprendre. Une condition à cela tout de même : le plaisir (apprendre sous la contrainte n’a pas du tout le même impact). C’est ce que l’on a d’ailleurs développé dans notre joyeux coaching mémoire (lien en bas de la noldletter).

Une des meilleures activités que l’on puisse entreprendre, pour se faire plaisir et prendre soin de son cerveau, c’est la musique.

Aujourd’hui, cela n’est plus seulement une intuition, cela a été prouvé ! Une étude, dont les résultats ont été diffusés en avril 2023 par une équipe de l’Université de Genève montre que « la pratique et l’écoute active de la musique peuvent freiner le déclin cognitif chez les seniors en bonne santé, en stimulant la production de matière grise. »

Alors, quand est-ce que vous vous y mettez (ou remettez ?)

Anne et Charlotte, en chœur

LA PENSÉE DU JOUR

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TEST & NOLD

L’étude qui montre que la pratique de la musique permet de vieillir en bonne santé

En tout, ce sont 132 adultes âgés de 62 à 78 ans qui ont participé à l’étude en 2023. Les participants étaient tous non musiciens, droitiers, à la retraite et ne portaient pas d’appareils auditifs. Durant six mois, un groupe a reçu des leçons de piano chaque semaine et pratiquait au moins 30 minutes cinq fois par semaine. Un autre groupe a suivi un cours de solfège et de culture musicale, une heure par semaine. Au début et à la fin de l’expérience, les candidats ont passé des tests cognitifs et une IRM de leur cerveau a été réalisée. À la fin de l’expérience, les deux groupes avaient augmenté le volume de matière grise du cervelet. Cette région du cerveau participe au contrôle de la fonction motrice et aux fonctions cognitives supérieures.

»Sur la base de nos résultats, nous soutenons que l’éducation musicale des personnes âgées devrait devenir une priorité politique majeure dans le cadre du vieillissement en bonne santé, afin de promouvoir la plasticité cérébrale, la réserve cognitive, la santé mentale, l’indépendance et le bien-être par le biais d’interventions stimulantes », estiment les chercheurs.

Résultats auxquels on peut ajouter ceux d’une autre étude qui montre qu’aller au concert fait gagner en espérance de vie !

Une étude britannique en science comportementale a montré qu’il y avait une corrélation positive entre aller voir des concerts régulièrement et le bien-être.
Selon cette étude, on gagnerait en espérance de vie en allant voir un concert 2 à 3 fois par mois.

Assister à un concert augmenterait le sentiment d’estime de soi, de proximité avec les autres et de stimulation mentale. Voilà, vous savez ce qui vous reste à faire pour être heureux (avec l’autorisation de découvert qui va avec, cela va de soi 😉).

Et pour ceux qui ne peuvent pas aller à un concert 3 fois par mois, ni n’ont le goût de se mettre au piano, il y a aussi le coaching mémoire sans bouger de son canapé 😛.

JUST NOLD IT

LE TEMOIGNAGE DE MARION

De 10 à 17 ans, j’ai pratiqué le piano au conservatoire : un apprentissage classique d’un répertoire classique.

Et puis avec les études supérieures, la vie professionnelle, j’ai arrêté de prendre des cours, et petit à petit, de jouer.

C’est aujourd’hui, à 45 ans, que je m’y suis remise. J’avais déjà tenté plusieurs fois et les morceaux appris dans ma jeunesse revenaient vite, mais ensuite, je ne trouvais pas le temps et le courage d’en apprendre de nouveaux.

Alors j’ai décidé de changer ma façon de faire du piano. Je me suis enlevé l’idée de la tête de ne plus jouer que du classique et de jouer ce que j’avais toujours joué.

Et je me suis laissée guider… par le plaisir. J’ai cherché sur Internet des partitions de morceaux de variété qui me plaisaient. Juliette Armanet, Moustaki, Air, etc… Les partitions sont faciles comparées à un impromptu de Schubert et la satisfaction arrive bien plus tôt.

Mon petit défi, ça a été d’ajouter ma voix à la musique, de la travailler et de la faire résonner alors qu’après le décès de mon père, à 21 ans, je n’ai plus réussi à chanter. Et cela me fait énormément de bien.

Et puis je sais que « les apprentissages plaisir » sont excellents pour le cerveau, alors je me dis qu’en plus, je prends soin de mes neurones.

Jouir des apprentissages passés, y greffer de nouvelles découvertes, cela m’a permis de construire une pratique qui me ressemble aujourd’hui et qui me fait avancer.

Une nold attitude non ?