Les enfants ont tout juste quitté la maison et le moment est à la définition des contours de cette nouvelle vie allégée de la logistique du quotidien : comment reprendre du temps pour moi ? Quels sont les projets que j’ai envie de réaliser ? Qui ai-je envie d’être dans ces futures années ?
Et alors que nous commençons tout juste à y voir clair, pour certains d’entre nous, une nouvelle perspective vient bouleverser l’ordre nouvellement établi : l’annonce de devenir grands-parents !
Même si cela relève de l’ordre des choses, une évidence faisant partie du cycle de la vie, le contexte a un peu changé. Avec l’allongement de l’espérance de vie, la génération des grands-parents n’est plus uniquement celle qui vient de partir à la retraite (l’âge moyen auquel on devient grand-parent est de 54 ans pour les femmes et 56 ans pour les hommes). Et nombreux sont ceux qui sont encore dans la vie active ou ceux qui sont à la retraite avec un agenda presque plus chargé qu’en période d’activité professionnelle…
D’un point de vue émotionnel, que ressent-on quand on apprend qu’on sera grands-parents ? Pourquoi certains l’attendent avec impatience et d’autres pas ? Comment aborder ce nouveau rôle et nous y préparer ?
Un vaste sujet que vous, nolds lecteurs, nous avez demandé d’ouvrir !
Anne et Charlotte, qui s’intéressent mais pour plus tard
JUST NOLD IT
Devenir grand-parent déclenche plusieurs processus de réflexion.
Cet évènement parfois attendu et merveilleux, mais parfois aussi non espéré aussi vite, peut générer des sentiments et des émotions contradictoires. Voici quelques pistes pour se préparer.
1/ Devenir grand-parent entraîne une remise en question de soi. Cela pousse à faire un bilan de sa vie : remonter aux souvenirs de l’époque où nous sommes devenus parents, aux rapports que nos enfants (et nous-mêmes) ont entretenus avec leurs grands-parents, à l’éducation que nous leur avons donnée etc.
2/ Devenir grand-parent réveille le sentiment de vieillir. Même si on est jeune, on se sent vieillir d’un coup. Ces craintes s’atténuent lorsqu’on s’aperçoit que la vie continue. On comprend alors qu’on peut avoir une relation d’autant plus agréable et décontractée avec nos enfants comme avec nos petits-enfants, mais qu’en même temps, on peut poursuivre nos activités et notre vie à mille à l’heure (quand même, on est nold 😉).
3/ Devenir grand-parent nous questionne sur le »bon » rôle à jouer auprès des petits-enfants. Comment apprendre à trouver une place différente de celle des parents ? Moins centrée sur l’éducation (ça on a déjà donné) mais plus sur le fait de proposer des bons moments : faire des jeux ensemble, partir en vacances, les initier à nos passions quelles qu’elles soient. Les petits enfants ont aussi un plaisir fou à découvrir les photos de leurs parents. Vous pouvez leur faire une petite histoire de généalogie ou leur raconter des anecdotes sur leurs parents : ils en raffolent ! Quand ils grandissent, laissez-leur le choix de venir vers vous quand ils le désirent : soyez leur endroit sûr où ils finiront par revenir.
4/ Devenir grand-parent nous repositionne par rapport à nos propres enfants. Françoise Dolto conseillait aux grands-parents qui venaient la voir »d’être là quand on le leur demande et de ne pas être là quand on ne leur demande pas ». L’enjeu est donc d’apprendre à être présent et disponible sans s’imposer, à respecter les efforts parentaux sans les juger, à dire non (déjà un grand sujet de travail du nold), à ne pas se mettre la pression. Attention aussi à ne pas tomber dans le piège de la meilleure grand-mère ou du meilleur grand-père : soyez heureux qu’il y ait d’autres grands-parents sur la photo et sachez que vos petits-enfants peuvent être proches de tous leurs grands-parents.
Parfois, les grands-parents ont du mal à se glisser dans la peau de grands-parents et parfois, grands et petits mettront du temps à se connaître et à s’apprécier. Sachez que c’est tout à fait normal. Être grand-parent n’est pas un devoir, c’est un cap à franchir ! Pour y arriver, concentrez-vous sur le fait d’être positif et solidaire, pas envahissant et vous aurez un grand succès en tant que grand-parent. L’essentiel est d’être clair, honnête et ouvert sur le soutien que vous pouvez offrir.
TEST AND NOLD
Le témoignage de Christine, nouvelle grand-mère enthousiaste de jumeaux
Être grand mère m’est tombé dessus sans crier gare et même m’est doublement tombé dessus… puisque mon fils et ma belle-fille ont donné vie à des jumeaux !
Le plus beau cadeau de mes soixante ans. J’adore les bébés, j’ai la chance de ne pas avoir à me préoccuper de mes ascendantes (ma mère et ma belle mère), je travaille à mon compte alors je vais pouvoir en profiter…
Profiter de quoi ? D’être grand mère voyons : adorer ces bébés, mais ne pas être chargée de leur éducation, quel kif ! Pouvoir donner libre cours à mon amour, à ma fantaisie, les voir quand je veux : quel immense bonheur ! Et puis avec des jumeaux, je n’ai jamais l’impression de priver les enfants de leurs enfants 😉
Je vous souhaite à tous de bons moments de grands-mèritudes : plein de baisers chauds dans le creux de peaux toute douces, des rires en cascade, des sourires enjôleurs ou émerveillés.
Que la vie est belle quand on emprunte le regard des petits !
5 Comments.
Bonjour à Christine,
J’ai 80 ans (en bonne forme), je suis grand mère de jumellaux de 12 ans, j’adore. Plus un troisième de 9 ans. Plutôt sympa d’être grand mère, et pas si compliqué : suivre les règles de bases établies par ma fille et m’autoriser des petites complicités. Mais faire attention à l’équité n’est pas toujours facile, par exemple je n’ai pas manqué un seul spectacle de danse de ma petite-fille mais pas encore suivi un match de rugby ou de foot des garçons – ni aucun match de ma vie, d’ailleurs, ceci explique cela. Pour ma fille, unique, son père m’avait vite remplacée dans les piscines, paraît que je n’ai pas l’esprit de compétition (c’est bien vrai d’ailleurs). Avec les petits enfants, plus de liberté, moins de contraintes, que du plaisir à partager, des découvertes à faire…
Profitez-en bien. 🤩
Mais promis, j’ai bientôt les applaudir😅
Grand-mère, c’est aussi découvrir.
Bonjour Anne et Charlotte
Merci pour ce poste Je vais devenir mamie fin avril Cette lecture m’a réconforté
Je suis pile à l’âge moyen d’être grand-mère en 2025 (54 ans), mais, comme j’ai eu mes enfants relativement tard (34 et 39 ans et demi ;)), je pense encore avoir quelques années devant moi avant de passer à la génération suivante. D’autant plus que je suis bien loin de penser à ma retraite (je me suis faite à l’idée de devoir travailler au-delà de 65 ans pour avoir la pension la plus décente possible), et que j’ai toujours mes deux parents dont la santé devient de plus en plus fragile… D’ailleurs je m’inscris dans la moyenne d’âge observée dans ma famille : ma mère a été grand-mère à 64 ans, et mes grands-mères à 66 et 65 ans (ma grand-mère paternelle a tout de même eu son premier petit-enfant à l’âge de 41 ans…) Bref je ne suis pas pressée ! 😉
Bonjour ! Ma question est : « Comment devenir un chouette grand-parent quand on n’a pas connu les siens ? ( grand-mère, en ce qui me concerne)… Pas de modèle, pas tellement envie non plus… Et pourtant, à 70 ans, je vais devenir grand-mère « pour de vrai » pour la 1ere fois à la fin de l’année. J’ai écrit « pour de vrai » car il y a 2ans un petit-fils par alliance nous est « tombé d’avion » venant de l’étranger, ne parlant pas français suite au mariage de notre aîné dont l’épouse était déjà (très jeune maman) d’un garçonnet de 4 ans !!
Existe – t’il un modèle de « chouette grand-parent » ? Il nous semble qu’à partir du moment où vous montrerez du plaisir à être avec votre petit-enfant, à jouer avec lui, à lui raconter des histoires, fictives ou réelles, à lui faire découvrir des lieux ou des activités et de lui permettre (plus grand) de vous dire des choses qu’il ne souhaite pas dire à ses parents, vous serez une chouette grand-mère 😉