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Éloge de la rupture

Ruptures technologiques, ruptures géopolitiques, rupture climatique… Partout autour de nous, ça casse. On s’y attendait, mais quand même, ça fait un choc. Et nous, les nolds, dans tout ça ? On a aussi connu nos lots de ruptures. La première dent de lait qui tombe (et la prise de conscience qu’on ne restera pas bébé toute la vie), la rupture amoureuse de 18 ans (qui nous a fait écouter Nothing Compares 2 U en boucle), le divorce (de nos parents, le nôtre, ou celui de proches), la rupture avec notre vieux Nokia 3310 (et son mythique Snake), celle avec la nuit (merci la cinquantaine et ses insomnies).

Bref, la rupture, on connaît. Et ça fait toujours mal. Mais si on regarde bien, ne pourrait-on pas trouver du bon là-dedans (incorrigibles noldoptimistes) ? Car une rupture, ce n’est pas juste une fin : c’est une brèche dans le mur, une ouverture vers autre chose. À 20 ans, on panse ses plaies en rêvant du futur. À 45, 55 ou 65 ans, on a parfois tendance à se dire que c’est le début de la fin. Et si c’était plutôt le début du vrai soi ?

Anne et Charlotte, inséparables

LA PENSÉE DU JOUR

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TEST & NOLD

QUAND CHANGER DEVIENT VITAL

Le mot « rupture » vient du latin rumpere, qui signifie « briser ». Mais si on regarde bien, briser, c’est aussi transformer. Imaginez un cocon : sans rupture, pas de papillon. Et si la rupture était un passage obligatoire pour évoluer ?

La rupture, ce n’est pas simplement une séparation, ce n’est pas juste « partir » ou « laisser derrière ». C’est un arrachement. Une transformation radicale où l’on ne ressort jamais identique. Quand on traverse une rupture profonde, qu’elle soit sentimentale, professionnelle ou existentielle, il y a toujours une partie de soi qui meurt pour laisser place à une autre.

Certains disent que l’on renaît différent. Mais cette mutation ne se fait pas en douceur : elle est violente, douloureuse, inconfortable. Comme un serpent qui mue, il faut perdre une ancienne peau, quitte à être un moment vulnérable. C’est souvent là que vient la plus grande peur : et si, en changeant, je perdais tout ? Mais la vraie question est plutôt : et si, en refusant de changer, je me perdais moi-même ?

La fidélité est un autre enjeu majeur des ruptures. Pas seulement la fidélité à nos engagements ou à nos proches, mais celle à nous-mêmes. Parfois, rester fidèle à ce qu’on a été signifie être infidèle à ce que l’on devient. Ce qui nous a définis hier peut devenir un poids aujourd’hui. On a tous cru, à un moment, que notre job était une vocation, que notre couple était éternel, que nos amis seraient toujours là. Mais le temps passe, nous évoluons, et ce qui nous semblait être un espace de liberté peut se transformer en carcan.

La rupture, c’est donc parfois choisir entre rester dans un confort illusoire ou s’aventurer dans l’inconnu. Entre la sécurité d’un quotidien prévisible et la possibilité d’un renouveau authentique. Et comme le phénix qui renaît de ses cendres, on finit toujours par se relever, différent, mais plus proche de soi que jamais.

JUST NOLD IT

COMMENT REBONDIR APRÈS UNE RUPTURE ?

  • Accepter le chaos : le choc initial est normal. Laisser place aux émotions, c’est comme ouvrir les fenêtres après une tempête. Respirez, criez, pleurez, écrivez un poème dramatique si ça vous chante.
  • Prendre du recul : un philosophe grec (Socrate, pour ne pas le nommer) disait : « Connais-toi toi-même. » Profitez de la rupture pour explorer qui vous êtes, sans les étiquettes passées.

 

  • Expérimenter quelque chose de nouveau : un hobby, une formation, un voyage solo, une coupe de cheveux qui dit « Je suis libre ! ». Le changement extérieur aide au renouveau intérieur.

 

  • S’entourer : les amitiés et les communautés sont des antidotes puissants contre l’isolement. Et si vous n’avez personne sous la main, parlez à votre poisson rouge, il ne jugera pas.

 

  • Se donner du temps : la rupture est une transition, pas une destination. Ça prendra le temps qu’il faut, et un matin, sans prévenir, vous vous réveillerez en vous disant : « Finalement, c’était peut-être la meilleure chose qui pouvait m’arriver. »

POUR ALLER PLUS LOIN

Lire le livre de Claire Marin “Ruptures, comment les ruptures nous transforment”

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