
Pour paraphraser Camus, mal nommer les choses, c’est ajouter à la misère du monde. D’où notre envie – voire même la nécessité – de nous trouver un nom, à nous qui nous sentons trop vieux pour être jeunes et trop jeunes pour être vieux. Un nom qui claque et que l’on a envie de s’approprier comme un étendard, un mantra, une déclaration : Nold pour never old. En anglais parce que c’est souvent la langue qui permet d’encapsuler un concept, comme Bobo pour Bohemian Bourgeois, spleen pour la mélancolie, stress pour la nervosité, week-end pour la fin de semaine etc…
Sans compter que ça sonne mieux que jieux ou vieune. Et qu’ainsi ce nom pourra être revendiqué partout, nolds de tous les pays, unissons-nous !
Tout ceci nous a donné la curiosité de creuser le sujet de la vitalité de la langue française, de son évolution et de ses emprunts à d’autres langues.
Clairement, une langue vivante s’enrichit de ses interactions avec d’autres cultures, et si l’anglais constitue l’écrasante majorité des emprunts, plus personne ne se formalise d’aller à l’opéra écouter ténors, sopranos (soprani ?) et altos, accompagnés par des pianos. Les palabres sont espagnols, tout comme les cacahuètes et le chocolat.
La plupart du temps, les mots sont repris tels quels mais l’Académie Française encourage leur intégration en autorisant le “s” au pluriel. Ainsi, il est accepté d’écrire les barmans tout autant que les barmen, et les spaghettis et autres ossobucos ne prennent pas la mouche non plus.
Selon le Petit Robert 2010, sur 60 000 mots recensés, 11 825 mots sont d’origine étrangère venant d’environ 90 langues (hors latin).
Anne et Charlotte, qui n’ont pas leur langue dans leur pocket
LA PENSÉE DU JOUR

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